Skikda (anciennement appelée Philippeville depuis sa fondation en 1838 jusqu'à l'indépendance en 1962) est une ville d'Algérie septentrionale. Chef-lieu de la préfecture (wilaya)de Skikda, située au nord-est du pays, qui comprend plus de 800 000 habitants. Elle fait face, au nord, à la mer Méditerranée et dispose de frontières communes avec les wilayates de Annaba, Guelma, Constantine, Mila et Jijel.
Ancien comptoir phénicien fondé durant le premier millénaire avant Jésus-Christ près de l'antique port de Stora, La ville était appelée Rusicade (en latin Rusicada) à l'époque romaine, un nom phénicien qui signifierait « Cap des Cigales »ou Promontoire du feu (Rus el Ucadh en punique ou Râs el Wakadh en Arabe), une probable allusion à l'existence d'un phare sur l'un de ses promontoires donnant sur le golfe de Stora, l'antique Sinus Numidicus. C'était l'une des quatres républiques municipales autonomes de la province romaine d'Afrique. Cité du littoral méditerranéen et principal débouché maritime de la Numidie. Les ruines de la ville antique, détruite par les Vandales au Ve siècle de l'ère chrétienne, furent investies par les Français en janvier 1838 lors de la colonisation peu après la chute de Constantine. Repoussées lors d'une première tentative par voie terrestre en provenance de Constantine, Les troupes françaises étaient entrées par la baie de Stora, un ancien comptoir phénicien dont l'histoire remonte à 1000 avant Jésus-Christ, devenue plus tard le port de pêche de Skikda, et ont installé leur quartier général sur l'emplacement actuel de l'hôpital, situé en hauteur pour faire face à la forte résistance armée des tribus des environs. La ville fut rebaptisée Fort de Francedu nom du navire qui permit le débarquement des français dans la baie, puis Philippeville en hommage au roi Louis-Philippe. Elle conservera ce nom jusqu'en 1962.
C'est en négociant avec les tribus hostiles des environs, notamment les puissantes confédérations guerrières des Béni Méhenna et des Béni Béchir que les français purent occuper, dans un premier lieu, une des deux rives de l'Oued Saf-Saf (l'antique Thapsus)qui coupe les deux vallées sur lesquelles se trouve la ville actuelle. Les français négocièrent également les hauteurs de Bouabbaz en échange de la construction de la Mosquée de Sid Ali el-Adib, construite en 1840 sur l'autre versant de la ville faisant face au lieu. La Mosquée de Sid-Ali el-Adib, nommée d'après le nom d'un Saint d'origine syrienne venu de Béjaïa, est aujourd'hui la plus ancienne mosquée de la ville.
En 1911, au cours d'une grève de protestation des dockers du port de Phillipeville, les ouvriers musulmans levèrent un drapeau turc et un autre, de couleur verte, frappé du croissant et de l'étoile qui sera considéré comme l'un des ancêtres du drapeau Algérien, pour exprimer leur solidarité et leur fidélité à l'empire ottoman.
En 1914, le port de Philippeville est violemment bombardé par deux bâtiments de guerre de la Marine Turque ottomane, alors en guerre aux côtés du IIe Reich Allemand contre la France.
En 1942, les troupes alliées y débarqueront, notamment sur les plages de Jeanne d'Arc (actuellement Larbi Ben M'Hidi) où la carcasse rouillée d'un mini sous-marin gît toujours au niveau de la 7e plage.
La ville fut également la cible de bombardement aériens effectués par des avions bombardiers italiens et Allemands au cours de la seconde guerre mondiale.
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